Notre ferme, c’est aussi et surtout notre famille, mais aussi tout un réseau de salariés et partenaires qui sont devenus avec le temps un peu aussi notre famille. Grâce à toutes ces personnes, l’élevage est revenu sur notre ferme en Beauce. D’abord avec les chèvres Angora puis avec les moutons Shetland. Petit portrait de notre équipe !

Notre famille

Sandrine

Je suis la responsable de La Ferme des P’tits Bergers qui est en quelque sorte mon troisième enfant. Sans doute le plus gâté, comme tous les troisièmes.

En 2017, je me suis installée réellement installée sur la ferme de mon conjoint et j’ai voulu créer ma propre activité. Je ne voulais pas, et Marc non plus, être l’activité annexe de monsieur. Je voulais vraiment comprendre pourquoi l’agriculture et l’élevage en était arrivé à tant de désamour du public et en même tant d’admiration. Comprendre aussi pourquoi, parfois, quand on reçoit le courrier de trop, on peut tomber dans une telle tristesse. Eh bien, je n’ait pas été déçue ! L’agriculture, ce sont concrètement les montagnes russes, mais au final, c’est une telle fierté !
J’ai donc cherché ce qui pourrait m’intéresser : pas de maraichage, il y en a déjà assez dans le coin et je garde de mon passé d’archéologue des soucis de dos… Je voulais utiliser aussi ce que l’on produisait déjà sur la ferme : orge, petits pois, maïs, paille et montrer à Marc et au public que ce qu’il produisait était réellement bon. L’élevage de ce fait, mais pas celui qui m’obligerait à emmener mes animaux à l’abattoir, je n’en aurais pas été capable (même si je mange de la viande). Le lait… reste le problème des chevreaux, la laine… J’ai été visité des élevages de moutons à laine puis de chèvres Angora et je suis littéralement tombée amoureuse des chèvres et voilà !

2018-2019, je me documente sur les chèvres et je passe mon diplôme agricole (BPREA à La Saussaye Chartres) en grandes cultures, pour mieux comprendre les problématiques de Marc, et en élevage caprin. J’ai poursuivi ma formation grâce à divers stages dans des élevages de chèvres et de moutons. J’ai accouché de ma fille en novembre 2018 (après mon premier cours de compta, cela en dit long pour mon amour de cette matière). Les 10 mois suivants ont été occupés par la gestation de mon 3ème bébé…

2019, nous accueillons les 5 premières chèvres Indienne, Houpette, Iaka, Hevea et Loulou. Le but était de tester l’élevage, voir si cela me plaisait avant d’accueillir le troupeau au complet. Ils nous font 4 beaux bébés : Patchat, Peter et Pan, Plume. Tout se passe bien : nous accueillons le reste du troupeau à l’été 2019 et cela nous plait tellement qu’on accueille aussi 12 moutons shetland.

Septembre 2019, c’est l’ouverture officielle de la ferme et en octobre 2019, nos premières grandes portes ouvertes. Plus de 600 personnes sur un week-end ! Les prochaines portes ouvertes auront lieu en octobre 2023.

Ensuite, c’est la vie d’une petite ferme et mon site internet en est un bon reflet, je pense. L’aménagement des bergeries, des pâtures, et aussi la formation en élevage et sur la transformation de la laine et la teinture végétale, sans oublier les salons et enfant l’accueil du public qui me prend beaucoup de temps, mais qui est aussi une des bases de ce projet.

Après tout cela, je peux le dire officiellement, je suis éleveuse et responsable de La Ferme des P’tits Bergers. Oui, c’est un peu une fierté dans le milieu agricole, on dit que je suis Cheffe d’exploitation et quand on cherche le patron à la ferme, du genre « il est où le patron ?  » ou « je voudrais parler au patron », je peux répondre sans hésiter : « elle est devant vous ». C’est la petite blague des femmes en agriculture…

Le résumé de mes pourquoi cette ferme ?

On me demande souvent « Pourquoi, mais Pourquoi ce projet » ? Et j’avoue que je me le demande souvent car pour faire ce métier où la rentabilité n’est pas toujours (voire pas du tout) au bout du chemin, il faut avoir quelques convictions et beaucoup de principes, de bonnes fondations sur lesquelles se reposer quand le navire tangue :

Notre ferme, notre patrimoine
– Mettre en valeur notre patrimoine, notre outil de travail = la ferme et tout le travail de Marc
– Améliorer notre cadre de vie en aménageant la ferme pour les animaux et l’accueil du Public
= Donner de la fierté à nos enfants d’habiter ici


L’élevage, l’agriculture
– Comme faire, naitre et élever des enfants et en être capable, a été un énorme bouleversement dans ma vie – Élever des animaux, c’est une charge mentale énorme, une remise en question de tous les instants.
– Dans le contexte actuel et les oppositions continuelles, devenir éleveur ce n’est pas anodin. Cela demande une bonne introspection et surtout de bien réfléchir à sa communication
– Ouvrir la ferme au public : ici, nous ne sommes pas dans une ferme pédagogique, mais dans une vraie ferme, il n’y a que deux sortes d’animaux : les chèvres et les moutons. La ferme et surtout les pâtures sont leur lieu de vie. Quand on vient à la ferme, c’est avant tout pour découvrir un lieu de travail et d’élevage où l’animal est au cœur du système (même si je me demande souvent qui est vraiment l’animal…).
= Élever pour s’élever

Montrer que le travail de la laine peut redevenir une activité rentable tout en restant éleveur
C’est mon challenge. Il y a tout à construire et cela ne pourra marcher que si vous venez et achetez nos produits.

Marc

Il est la 3eme génération des Lefèvre sur notre ferme. Depuis 100 ans, la famille Lefevre travaille dans ces bâtiments et sur ces terres. Il cultive des céréales : blé, orge, mais aussi maïs, colza, petits pois ou encore Betterave à sucre.
Il s’est spécialisé dans deux cultures de niche, typiques de la Beauce : le blé dur pour les pâtes, la semoule ou l’orge brassicole (entendez la bière). Il est passionné par la production de semences potagère.

Depuis 4 ans, il fait aussi du foin… qui comble de bonheur nos chèvres.


Papi

Jusque dans les 90, Claude élevait sur la ferme des moutons à l’engraissement. C’est un peu et grâce à lui que je me suis installée. Son expérience m’a permis de recréer un troupeau sur la ferme en étant un peu rassurée par son expérience.
Passionné de tracteurs anciens, il est à l’histoire de notre ferme. Il est notre histoire et a souvent été à l’origine de nouveaux développements.


Noa

Aujourd’hui, en 2023, Noa a 10 ans. Il n’est pas issu du milieu agricole et c’est sans aucun doute aussi pour lui que j’ai voulu créer ce lieu de vie. La ferme ce n’est pas que d’anciens bâtiments en pierres ou des nouveaux en métal, c’est aussi et surtout un lieu de vie et de développement. C’est Noa qui a trouvé le nom de la ferme. Mes enfants sont mes p’tits bergers. C’est donc la Ferme des P’tits Bergers, mais oui bien sûr.


Léa

Léa est la dernière née, notre tornade. Elle figure régulièrement sur les photos des ateliers.

Une équipe au petit soin des animaux


J’ai la chance d’être entourée de passionnés d’animaux. Voisins, anciens stagiaires, ils ont su en tant que salariés de la ferme trouver leur place et devenir indispensable/


Stéphanie

Habitant à quelques kilomètres de la ferme et titulaire d’un diplôme agricole, elle me remplace quotidiennement sur la ferme lorsque je dois m’absenter pour des salons ou des réunions.

Clotilde

Ancienne stagiaire de la ferme, elle a été ma remplaçante avant de reprendre ses études pour travailler pour une grande coopérative de la région (super fière d’elle !). Elle vient en complément de Stéphanie pour qu’elle puisse, elle aussi, prendre des vacances.

Clotilde, soin et manucure des chèvres



Juliette

Élève ingénieure à AgroParisTech, une jeune fille avec un profil multicasquettes comme on les aime. Après un premier stage en mai 2023 sur la ferme, il y a fort à parier que nous allons la revoir prochainement.

Vous souhaitez venir en stage à la Ferme ?

– Les stages sont limités à la période d’avril à juillet. Je suis peu disponible les lundis, mardis et jeudis.
– Merci d’éviter les stages par dépit, il faut vraiment avoir envie de venir, avoir un intérêt pour l’élevage, la laine, voire l’agriculture. Notre structure est petite, mais les activités très diversifiées (et souvent manuelles). Si vous devez démontrer la rentabilité de ma structure, il faudra être capable de comprendre le fonctionnement de ma ferme et de celle de mon conjoint en grandes cultures…
– Petite info qui a son importance : nous ne pouvons pas loger les stagiaires.
– Vous m’envoyez un mail à fermedesptitsbergers@gmail.com en m’expliquant ce que vous souhaitez et si j’ai encore de la place, je vous accueillerais avec plaisir.

Vous souhaitez découvrir la vie à la ferme, le métier d’éleveur de chèvre angora, l’élevage en général ? Nous vous conseillons nos formules Experience. En l’espace de quelques heures, vous aurez un résumé de ce que j’ai appris depuis 5 ans en immersion totale.

En plus de l’élevage, il y a aussi la transformation de notre laine et pour cela, nous avons aussi la chance d’avoir pu constituer une belle équipe.